Arracher l'herbe à poux

Si vous êtes comme moi (et comme des milliers d’autres citoyen-nes), vous souffrez peut-être d’allergies saisonnières liées à l’herbe à poux. Que ce soit le cas ou non, vous pouvez poser un geste de solidarité en ces mois de juillet et août qui pourrait aider à diminuer la présence de cette plante responsable d’une partie de nos éternuements estivaux.

J’ai créé une affiche à télécharger, imprimer et afficher dans votre quartier pour encourager votre voisinage à un arracher les plants d’herbe à poux qui vous entourent. Il est en effet préférable de ne pas attendre qu’ils soient en fleurs, car c’est là qu’ils produiront leur pollen.

N’hésitez pas à imprimer ou partager l’illustration avec vos proches. Plus nous serons nombreux-ses à identifier la plante, plus nous pourrons éviter de la laisser grandir dans nos plates-bandes.

- Affiche en couleurs
- Affiche en noir et blanc

Bon été!
-Laurence

Un guide illustré pour apprivoiser nos aliments boréaux méconnus

En pleine pandémie, à l’automne 2021, juste avant le début d’une énième vague, Marie-Philippe Mercier Lambert, la cofondatrice de Racines boréales, me contactait pour tâter le terrain d’une collaboration.

Par une synchronicité que seul le destin peut expliquer, mais aussi et surtout parce que la mission de cette petite entreprise m’interpellait grandement, j’ai embarqué! Racines boréales souhaite faire connaître les aliments du terroir nordique au plus grand nombre. Les cofondateurs Marie-Philippe et Kevin sont deux gourmands connectés à l’importance de la saisonnalité et de l’environnement. Vous comprendrez que ça me parlait beaucoup!

 J’ai posé quelques questions à Marie-Philippe pour saisir l’essence de son travail. Tout de suite après, je vous partage les étapes du processus qui ont mené à la création de notre affiche « Cuisiner le nord ».

Veux-tu me présenter Racines boréales en quelques mots?
Racines boréales est une petite entreprise québécoise qui a pour mission de faire découvrir et rendre accessibles les saveurs gourmandes du terroir nordique, dans le respect de la saisonnalité et de l'environnement. Pour y arriver, on offre une sélection de produits gourmands issus de la cueillette sauvage ou de cultures émergentes aux particuliers et aux entreprises (détaillants, restaurants, transformateurs alimentaires, etc.). On a également un blogue où on publie nos meilleures recettes et on donne des trucs d'utilisation de nos produits - considérant que beaucoup d'entre eux sont encore méconnus, cet aspect est vraiment important.

Photo crédit : Racines boréales

Comment est-ce que le projet est né?
Mon associé et conjoint Kevin est l'idéateur du projet. L'idée est venue de plusieurs endroits (comme c'est souvent le cas dans la vie!): dans sa jeunesse, il avait l'habitude d'aller cueillir des petits fruits avec ses grands-parents dans la région de Portneuf. Son grand-père était vraiment un fin connaisseur de la forêt et pouvait identifier presque tous les arbres et les plantes. Ça impressionnait beaucoup Kevin et ça l'a marqué. Plus récemment, une amie commune nous a fait découvrir le potentiel que recèle la nature tout autour de nous en nous cuisinant les produits de sa propre cueillette, dans le Bas-du-Fleuve. Comme Kevin et moi sommes tous les deux des gourmands, ça nous a marqué parce que c'était délicieux, mais aussi parce que c'était fascinant de constater qu'on pouvait tout simplement se nourrir à même la nature, chez nous, et que ces aliments-là sont pratiquement inconnus du grand public, car ils sont absents de nos épiceries. On trouve des limes à tous les coins de rue, mais où trouve-t-on du poivre des dunes? Il a donc eu l'idée de fonder Racines boréales, et j'ai sauté dans le projet à pieds joints avec lui.

Qu’est-ce que tu aimes le plus de ce que tu fais avec Racines boréales (toi personnellement!)
La diversité des tâches et le lien constant avec la bouffe! Je l'ai déjà dit: j'adore manger (est-ce que ça peut être une passion? haha), et travailler pour faire découvrir des nouvelles saveurs aux gens est vraiment motivant pour moi. La nourriture est depuis longtemps au centre des activités humaines: ça nous tient littéralement en vie, mais ça nous rassemble aussi, et c'est non seulement un plaisir partagé, mais un langage universel. Et puis j'ai la chance de m'occuper de choses vraiment diverses, mais qui m'intéressent toutes: faire de la rédaction pour le blogue, le site web et les médias sociaux, réaliser les photos des produits et des recettes, puis éditer les photos, réfléchir à des stratégies marketing, travailler sur le branding en collaboration avec notre graphiste, et bien sûr, mettre les mains dans le concret de la chose: préparer les commandes, et trier et emballer les produits eux-mêmes, en profitant de leurs odeurs divines! En plus, je rencontre plein de gens intéressants (comme toi!) en faisant des collaborations ou en participant à des événements.

Quelle mission en lien avec le système alimentaire souhaitez-vous accomplir par votre travail?Transformer la culture culinaire québécoise (rien de moins! haha). On aimerait ramener les aliments de notre terroir au centre de la manière dont on réfléchit notre cuisine locale, un peu comme le maïs est à la base de la cuisine traditionnelle mexicaine et le poisson à la base de la cuisine japonaise. On aimerait que le poivre des dunes, la comptonie voyageuse et les champignons de nos forêts soient à la base de la cuisine québécoise. Ça pousse ici, donc utilisons-les! En bonus, ça a le grand avantage de réduire les émissions de gaz à effet de serre produites par le transport des aliments et d'encourager l'économie locale.

Quels sont les 3 produits ou aliments du Québec que vous avez toujours dans votre frigo ou garde-manger? (En plus des vôtres! Hihi)

  • De l'ail bio du Québec;

  • Du fromage local;

  • De la bière de microbrasseries locales! :-)

C’est quoi votre rêve avec Racines boréales? Genre si tout était possible!
Tellement de choses! Se retrouver dans toutes les épiceries et tous les garde-mangers du Québec, lancer un (ou plusieurs!) livres de recettes, ouvrir un restaurant de cuisine nordique, devenir une entreprise entièrement carboneutre... et j'en passe!

Création de l’affiche « Cuisiner le nord »

Créer une affiche en collaboration avec quelqu’un d’autre est un processus que j’aime beaucoup. Même si on a créé celle-ci à distance (pandémie oblige), le processus a été particulièrement fluide avec Marie-Philippe! Heureusement, la poste existe et cette dernière m’a envoyé des échantillons de ses produits pour que je puisse les voir, les illustrer (et les manger!).

Mon travail est généralement solitaire et les collaborations permettent des discussions et des échanges d’idées qui amènent nos visions individuelles (et mes créations) plus loin. Dans ce cas-ci, on a débuté par identifier une grande liste d’aliments, de plantes et de champignons issus de notre territoire. Cette étape de brainstorming avait comme objectif de mettre toutes les possibilités sur la table. Marie-Philippe et moi étant tout de même assez méthodiques, on s’est rapidement créé un (magnifique) document Excel où on a listé ces ingrédients, mais aussi plusieurs caractéristiques (nom latin, catégorie d’aliments, saison de récolte, façons de les cuisiner, accords de saveurs, etc.)

Devant ces informations, nous avons pu plus facilement déterminer que l’objectif de notre affiche serait d’inspirer à essayer des ingrédients en fournissant des informations techniques assez détaillées. Au final, sur notre affiche, vous retrouvez pour chacune des 9 plantes illustrées, des méthodes pour les cuisiner, des accords de saveur et des idées de recettes.

Une fois le concept et la liste des ingrédients identifiés, je me suis mis à la recherche d’images et à l’illustration. J’ai travaillé à l’ordinateur pour l’ensemble des illustrations, utilisant des pinceaux digitaux et des échantillons d’aquarelles que j’avais préalablement numérisées.

Puis, je me suis mise à jouer avec l’ensemble des illustrations et des informations à inclure afin de trouver la meilleure mise en page possible. 11X14 pouces ce n’est pas si grand et je voulais que l’affiche soit attirante et les textes lisibles. Bref! Je vous épargne les détails de nos rondes de corrections, du placement des illustrations aux corrections des textes (merci Marie-Philippe pour ta patience et ton grand souci du détail!), mais au bout de quelques semaines, nous avions notre affiche!

Si vous êtes comme moi, il vous reste encore plusieurs ingrédients boréaux à intégrer à votre cuisine... On connaît un peu le thé du labrador et le sumac, mais on connaît moins le myrique baumier et le nard des pinèdes, n’est-ce-pas?  J’espère que cette affiche vous donnera envie de les essayer. Évidemment, le site web de Racines boréales est un bon endroit pour trouver ces aliments de notre terroir et surtout, Marie-Philippe et Kevin vous guideront avec tout plein d’astuces et de recettes.

 Bonne cuisine boréale!
-Laurence

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Où trouver Racines boréales ?

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Se perdre dans les choux

Dans les dernières années, j’ai illustré plusieurs espèces et variétés de choux pour mes calendriers des fruits et légumes du Québec. Faut dire que les choux occupent une place spéciale dans mon émerveillement pour le monde végétal. Les coupes transversale et équatoriale du chou rouge sont les premières choses que j’ai eu envie de dessiner il y a de ça 7 ans. Année après année je suis ébahie devant la texture des feuilles de chou de Savoie, et je suis globalement fascinée par la diversité renouvelée de cette famille de légumes. Cela faisait donc un moment que je voulais créer une affiche qui les célébrait.

En général, pour créer une nouvelle affiche, je débute par la recherche. Je me plonge dans l’univers de l’aliment, de la semence au fruit, en passant par son histoire et ses recettes. J’ai d’ailleurs documenté ce processus dans cet article sur la création de mon affiche des piments forts .

Par contre, cette fois-ci, j’ai d’abord créé plusieurs de mes illustrations avant de me plonger dans les dessous de son univers botanique.

Je dis plonger, parce que c’est tout un univers qui s’ouvre à nous quand on étudie les choux. L’élément le plus étonnant et fascinant de ces légumes qui font partis de la famille des Brassicacées (autrefois appelée Crucifères) est qu’ils seraient tous issus du même ancêtre : un chou sauvage qui aurait été ensuite domestiqué et cultivé sur plusieurs siècles à différents endroits du monde pour différentes parties de la plante. Ainsi, on développa les brocolis en Italie, les choux verts en Allemagne, les choux de Bruxelles en Belgique, etc.

Ce chou originel dont seraient issus les choux cultivés aujourd’hui n’existe plus.

Les Brassicacées comprend donc des dizaines d’espèces de choux et leur nomenclature varie à travers le monde. Des variétés disparaissent régulièrement et d’autres sont créées. Il est donc difficile de les organiser et de les répertorier, mais on propose aujourd’hui cette classification pour organiser les différents groupes :

  1. Les choux verts ou frisés

  2. Les pak-choïs

  3. Les choux pommés cabus et de Milan

  4. Les choux-raves

  5. Les choux orientaux

  6. Les choux de Bruxelles

  7. Les brocolis

  8. Les choux-fleurs

Une de mes références pour les éléments botanico-historiques des légumes : Michel Pitrat et Claude Foury. Histoires de légumes - des origines à l’orée du XXIème siècle, INRA (2003).

Dans l’affiche que j’ai créée, les choux représentés font tous parties de la grande famille botanique des Brassicacées. Ils sont du genre Brassica et de l’espèce Brassica oleracea à l’exception du chou napa et du bok choy qui sont des choux asiatiques de l’espèce Brassica rapa.

L’affiche regroupe les espèces suivantes :

  • Bok choy

  • Brocoli

  • Chou conique ou chou pointu

  • Chou frisé et chou frisé dinosaure

  • Chou-fleur

  • Chou de Savoie

  • Chou cavalier

  • Chou romanesco

  • Chou pommé (chou vert)

  • Choux de Bruxelles

  • Chou rouge

  • Chou-rave

  • Chou napa

Voilà! Cette affiche n’est que la pointe de l’iceberg du monde des Brassicacées… En ce début du mois de novembre, je vous souhaite une belle saison des choux, remplie de soupes, de cigares aux choux et de choux à la crème (hehe)!

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Retrouvez l’affiche des choux ainsi que toutes mes créations sur ma boutique en ligne.

Recherche et création d'une affiche : les piments forts

En cuisine, je n’ai jamais été la plus grande amatrice de piments forts, car je suis sensible au piquant! Toutefois, en jardinant de plus en plus au fil des ans et en discutant avec des passionnés comme Moises Soto (ami jardinier et membre du CA de On sème) et Julien Fréchette de La Pimenterie, je me suis intéressée à leur histoire ainsi qu'à l’incroyable diversité qui les caractérise, autant au jardin qu’en cuisine. Cette diversité m’a convaincu d’en faire le sujet de ma prochaine affiche et je vous partage ici quelques étapes du processus .

Recherche

Une de mes parties préférée : la recherche. Je cherche à représenter visuellement la diversité des variétés de piments existants. Je m’intéresse davantage aux variétés ancestrales ou à pollinisation libre, qui sont cultivées depuis des générations pour leurs qualités gustatives, esthétiques et agricoles (plutôt que pour leur productivité ou pour leur capacité à rester beaux sur des étals d’épicerie).

Les piments, comme les poivrons, les tomates, les aubergines et les pommes de terre font parties de la famille botanique des solanacées. Les piments forts sont regroupés sous le genre Capsicum et comprennent 5 espèces principales

  1. Capsicum annuum

  2. Capsicum Chinense

  3. Capsicum Pubescens

  4. Capsicum baccatum

  5. Capsicum frutescens

Comme les espèces peuvent se croiser facilement entre elles, ont retrouve des milliers de variétés de piments sur la planète. Pour commencer, j’ai consulté différentes sources répertoriant des variétés ancestrales ou à pollinisation libre.

La phase de recherche implique que je me plonge dans les livres, les magazines et les sites internet!

La phase de recherche implique que je me plonge dans les livres, les magazines et les sites internet!

J’ai visité les sites de semenciers artisanaux québécois comme point de départ, afin de constater quelles variétés sont vendues localement. Ces variétés vendues au Québec risquent d’avoir été choisies parce qu’elles sont plus propices au climat local. En général, les Solanacées ont besoin de chaleur pour être cultivées, mais grâce au travail de semenciers locaux qui les cultivent d’une année à l’autre en sélectionnant les meilleurs fruits, certaines variétés locales deviennent davantage adaptées au climat québécois.

Une source importante que je consulte dès le début de mes recherches est le site Semences du Patrimoine, répertoriant variétés et semenciers nords-américains.

Le livre « Pepper of the Americas : The Remarkable Capsicums That Forever Changed Flavor » prêté par mon ami Mo (qui possède pratiquement une banque de semences de piments forts à la maison!) m’a été très utile pour valider différentes informations.

Ces recherches ont généré une liste d’environ 50 variétés à illustrer, incluant leur nom générique, leur nom latin, leur caractéristiques (taille, forme, couleur, etc.) que je note dans un grand tableau Excel. Afin d’avoir l’avis de Moises et Julien, je leur ai partagé mon tableau et demandé leur avis sur les variétés identifiées.

Mon tableau Excel répertoriant les variétés de piments forts et leurs caractéristiques

Mon tableau Excel répertoriant les variétés de piments forts et leurs caractéristiques

Création

Une fois ma liste validée, j’ai débuté les esquisses de chaque variété afin de visualiser la diversité des tailles, des formes et des couleurs et me donner une idée de comment je les organiserais sur l’affiche.

J’ai tracé chaque variété à la mine, puis au crayon à l’encre à pointe fine (un crayon micron). Une fois toutes les variétés tracées, je les numérise et débute la mise en couleur dans Photoshop, utilisant des aquarelles préalablement numérisées.

En réalité, entre ces deux étapes, plusieurs mois se sont écoulés, mais lorsque j’ai enfin pu m’isoler 2 jours dans un petit chalet cet hiver (en n’ayant que cet objectif en tête!), j’ai enfin complété cette étape ainsi que la mise en page de l’affiche.

C’est avec joie que j’ai pu vous la partager cet hiver, sur ma boutique en ligne et chez mes points de vente. L’affiche représentant une quarantaine de variétés de piments forts, est disponible sur un papier cartonné blanc ou kraft. J’espère que vous l’aimerez!

Dessins à la mine, puis au crayon à l’encre des différentes variétés

Dessins à la mine, puis au crayon à l’encre des différentes variétés

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La prochaine affiche

Quelle sera ma prochaine affiche? Je rêve de crucifères, de légumineuses, de grains locaux et de verdures… encore pleins de récoltes locales à découvrir et illustrer. À bientôt!

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Pour en savoir plus sur
les variétés de piments forts





Illustrer l'agriculture régénératrice

Au courant du mois de février dernier, avant l’arrivée de la pandémie en sol québécois, j’ai eu le plaisir de collaborer avec Antonious Petro, le directeur scientifique de Régénération Canada pour créer une illustration didactique sur l’agriculture régénératrice.

Le Symposium des sols vivants organisé par l’organisme devait avoir lieu à la fin mars au Marché Bonsecours afin de réunir des centaines de participant-es d’Amérique du Nord et d’Europe « pour discuter des solutions prometteuses que le sol offre face aux changements climatiques et à la souveraineté alimentaire. »  Étant donnée la pandémie, le Symposium aura finalement lieu en mode « virtuel » du 27 avril au 8 mai. Consultez la programmation détaillée ici.

Qu’est-ce que l’agriculture régénératrice ?

L’agriculture régénératrice implique des pratiques agricoles qui améliorent la santé des sols et la biodiversité. Ces pratiques permettent entre autre une meilleure séquestration du carbone par le sol et contribuent à un système agroalimentaire plus productif et plus juste.

Tous les types de fermes, qu’elles soient petites ou grandes, conventionnelles ou certifiées biologiques, peuvent adopter des pratiques régénératrices. La transition peut se faire graduellement en adoptant une à une, certaines des pratiques évoquées.

Quelques principes clés 

  • Limiter le travail du sol (favoriser la matière organique et éviter, via la machinerie, de libérer le carbone et d’appauvrir le sol)

  • Garder le sol couvert (utiliser des couverts végétaux pour que ceux-ci prélèvent du CO2 dans l’air pour leur croissance. Ces couverts se décomposent au sol et crée de la matière organique.)

  • Diversifier les cultures et prolonger les rotations

D’autres exemples de pratiques favorisant la régénération des sols incluent les cultures intercalaires (planter du trèfle entre les rangs de maïs par exemple), l’agroforesterie (planter des arbres dans les champs et autour de ceux-ci), le bétail en pâturage et l’utilisation d’intrants biologiques.

Les effets positifs de ces pratiques sont nombreux

  • Restaure la santé et la fertilité des sols

  • Lutte contre les changements climatiques

  • Contribue à augmenter les nutriments dans le sol

  • Améliore l'absorption de l’eau dans le sol, ce qui réduit les besoins en irrigation et lutte contre les inondations et les sécheresses

  • Réduit l’érosion des sols

  • Assure un meilleur filtrage de l’eau et des nappes phréatiques plus propres

  • Améliore la biodiversité, la vie dans le sol

  • Réduit l'utilisation des produits phytosanitaires

De sketch à illustration finale

Pour la création de cette illustration, Antonious et moi avons d’abord identifié les éléments clés à inclure dans l’illustration. Nous avons discuté des pratiques pouvant se retrouver sur une ferme régénératrice et j’ai consulté plusieurs sources sur le sujet afin de me faire une tête, autant sur le plan théorique que visuels, sur les éléments à inclure. J’aime beaucoup cette partie de recherche durant laquelle je lis et apprend sur le sujet.

J’ai ensuite fais un sketch que j’ai présenté à Antonious afin que l’équipe de Régénération Canada me donne leurs commentaires. Pour une image aussi détaillée, j’ai décidé de réaliser la version finale à l’ordinateur (avec une tablette graphique). Cela me donne une liberté et la possibilité de faire des modifications en cours de route. Quelques éléments ont été modifiés après l’envoi de la première version et j’ai finalement procédé à la coloration, en dernière étape.

wip-sketch2020.jpg

De sols vivants à un système alimentaire durable

On associe souvent l’agriculture aux impacts négatifs qu’elle engendre sur l’environnement. Malheureusement, au Québec et partout dans le monde, les pratiques dites “conventionnelles” sont encore une trop grande source d’émission de CO2, de destruction de la biodiversité et d’injustice alimentaire (si on pense par exemple aux semences brevetées). Il est encourageant de constater que les pratiques régénératrices et une nouvelle vision du rôle des sols peuvent changer et carrément renverses ces impacts négatifs. Des pratiques agricoles renouvelées comme celles illustrées ci-haut peuvent et doivent être adoptées par un maximum d’agriculteurs-trices, comme un outil dans la lutte aux changements climatiques et dans la mise sur pied d’un système alimentaire plus sain, plus écologique et plus juste.

Je remercie Antonious Petro et la petite équipe de Régénération Canada de faire une place à l’art dans leur mission et de m’avoir fait confiance pour cette collaboration.

D’illustration à affiche

Lorsque la pandémie sera derrière nous (et au retour de mon congé de maternité), j’ajouterai cette affiche sur ma boutique en ligne. N’hésitez pas à me contacter si vous avez des commentaires sur cette illustration.

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Pour en savoir plus
sur les sols vivants


Régénération Canada

Site web  | Page Facebook
Symposium des sols vivants 2020

Équiterre

Courte vidéo sur le rôle de l’agriculture régénératrice sur le climat